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Andermatt prévoit l’arrivée de vingt solutions d’ici à 2030

Alain Querrioux, directeur général d’Andermatt, Clémence Cantau, responsable marketing et communication, et Ludivine Manoury, chef marché soins des cultures, ont présenté l'ambition d'Andermatt pour les cinq prochaines années, jeudi 23 janvier, à Paris.

Jeudi 23 janvier à Paris, Andermatt a célébré ses dix années d’existence. Une étape majeure pour le spécialiste du biocontrôle, qui en a profité pour annoncer son ambition : lancer 20 nouveaux produits au cours des cinq prochaines années.

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En dix ans, Andermatt a vu son chiffre d’affaires passer de 0,1 M€ à 9,4 M€ en 2024. « Cette évolution reflète l’adoption croissante des solutions naturelles par les utilisateurs et les distributeurs, y compris en agriculture conventionnelle, qui représente désormais 40 % de nos ventes », s’est réjoui Alain Querrioux, directeur général d’Andermatt, lors de la conférence donnée par l’entreprise, jeudi 23 janvier, à Paris.

Cette dynamique devrait s’intensifier puisque le groupe ambitionne d’atteindre 11,5 M€ de chiffre d’affaires en 2025, puis 18 M€ en 2029. Pour y parvenir, Andermatt prévoit de lancer une vingtaine de nouvelles solutions d’ici 2030, dont 15 nouvelles matières actives. Et pour déployer son offre, le spécialiste du biocontrôle a créé, en 2024, trois postes de responsables commerciaux pour l’animation des zones Est, Ouest et Sud.

Huit nouveautés en viticulture

En viticulture, Andermatt introduira, cette année, un nouveau fongicide anti-oïdium, avec des effets secondaires sur le mildiou, le black-rot et l’excoriose. Ce lancement sera suivi, dans les années à venir, par celui de cinq autres fongicides, d’un herbicide et d’un produit de biocontrôle destiné à lutter contre les ravageurs.

Parallèlement, la firme travaille à élargir les usages de ses solutions existantes. Par exemple, Vitisan, déjà homologué contre l’oïdium et le botrytis, a été validé par l’IFV en 2024 pour son efficacité secondaire contre le black-rot et le mildiou. « Pour les viticulteurs, l’intérêt est de renforcer le programme de protection, et c’est dans cette voie que nous allons continuer de travailler lors des prochaines campagnes », précise Ludivine Manoury, chef marché soins des cultures.

« Une demande croissante de la part des OS »

Depuis deux ans, Andermatt est également présent sur le segment des grains stockés avec la solution SilicoSec, un insecticide de biocontrôle à base de terre de diatomée, dont les ventes ont triplé. « Nous sommes les seuls à proposer un produit insecticide de biocontrôle homologué pour cet usage, et nous n’avons pas encore creusé tout le potentiel de ce marché. C’est pourquoi nous avons renforcé l’équipe dédiée avec deux récentes recrues », souligne Clémence Cantau, responsable marketing et communication.

De plus, de nouvelles modalités d’utilisation ont été testées et validées par Arvalis, notamment un traitement par couches: une couche de blé traité sépare deux couches de blé non traité. Cette nouvelle méthode permet de ne traiter qu’une partie des grains (50 cm) contre l’intégralité, comme c’est le cas lors d’une application classique, limitant ainsi l’effet dépressif de la terre de diatomée sur le PS. « Nous avons une demande croissante de la part des OS, car cette solution vient pallier le manque d’efficacité des solutions conventionnelles », affirme Alain Querrioux.

En 2024, Andermatt a également développé des applicateurs spécifiques, les ApplicoSec. Une dizaine de ces équipements seront mis en service courant 2025. « Nous avons également travaillé sur un autre prototype, adapté à de plus grosses capacités, afin de répondre au besoin de grands OS et des silos portuaires. Nous sommes notamment en contact avec Sénalia et Nord céréales », ajoute-t-il.

Déployer l’offre en grandes cultures

Depuis 2022, le spécialiste du biocontrôle s’est implanté sur le marché des grandes cultures et ambitionne d’élargir son offre avec l’arrivée de nouvelles solutions et le recrutement d’un chef marché dédié. Pour 2025, la firme lancera Lentodor et Fabaodor, deux solutions de piégeage utilisant des diffuseurs de kairomones pour lutter contre les bruches de la lentille et de la féverole.

Le groupe a également repris le dossier Novodor, un bio-insecticide à base de Bacillus thuringiensis subsp. tenebrionis, ciblant le doryphore de la pomme de terre. De plus, le biostimulant Rhizovital 4200, à base de Bacillus amyloliquefaciens, est désormais homologué sur pomme de terre.

Pour 2025, Andermatt travaille également au lancement du biostimulant C5. Il est destiné aux traitements de semences sur céréales à paille et maïs, avec une efficacité prouvée à basse température. En outre, Eliseos, un stimulateur de défense pour céréales à paille, a été homologué sur grandes cultures. Enfin, d’ici à 2030, le groupe prévoit d’introduire, sur ce segment, deux nouvelles solutions de biocontrôle : un insecticide et un fongicide.

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